Livre à couverture souple de 120 pages.
La série des Books pour Traveller explore des facettes des carrières disponibles dans le livre de base. Ici, il s'agit de celle d'Agent, un employé pour des missions délicates par des gouvernements, des groupes d'intérêts ou des corporations.
Après les crédits et une introduction (1 page chacun), le premier chapitre (25 pages) donne de nouvelles carrières moins générales que celle d'Agent pour remplacer cette dernière. Il s'agit de Law Enforcement, Investigator, Spy, Analyst, Corporate et Bounty Hunter, chacune ayant comme d'habitude trois spécialisations. Trois nouvelles caractéristiques font leur apparition : Trust, qui mesure la facilité avec laquelle l'agent peut demander de l'aide ; Cover Identities qui lui permet d'avoir des identités d'emprunt plus ou moins crédibles ; et Networks, des personnes qui ont la possibilité de fournir des informations ou de l'aide.
Agencies (10 pages) présente les principaux employeurs potentiels d'un agent. Pour chacune, ce qui est possible pour l'agent de demander à son employeur, en fonction de son rang, est explicité. En outre, un texte donne des informations de contexte sur le rôle de l'agence, dans quelles occasions elle peut engager un agent, et ce pour quoi elle le fait. Les agences traitées sont le ministère de la justice impériale, les forces de police locales, les mégacorporations, les mouvements religieux, et un employé "virtuel" pour gérer les agents travaillant en freelance.
The Law in Traveller (17 pages) débute par un rappel et des précisions concernant les "niveaux de la loi" (Law Level). Il se poursuit par des règles concernant les différents aspects du système légal : les recherches d'indices, la mise en accusation, la défense, le verdict et la punition. Il s'achève en donnant des profils de contacts utiles pour obtenir des informations, et par trois synopsis de cas pour la résolution desquels des agents pourraient être embauchés.
Espionage (17 pages) fournit à la fois des informations contextuelles mais également des règles pour gérer les investigations illégales, que ce soit de la collecte d'informations ou du piratage informatique. Les cas des agents impériaux et de ceux des gouvernements sont traités en détail, y compris, pour ces derniers, dans le cas d'un changement de direction politique. Enfin, un outil de génération de missions d'espionnage est fourni.
The Dark Side of Corpotations (12 pages) est construit de la même façon que le précédent chapitre. Il concerne les guerres entre mégacorporations, avec des informations générales, des règles pour le sabotage et la manipulation des gouvernements, l'infiltration et la génération de missions anti-corporations.
Le dernier type d'emploi est traité dans l'avant-dernier chapitre (13 pages), celui du chasseur de prime. Les trois types de mission étudiés sont de capturer une personne, de retrouver une personne ou un vaisseau, et enfin l'assassinat pur et simple. Chacun est décrit, avec des règles supplémentaires pour le gérer. Là encore, un générateur de mission termine le chapitre.
Enfin, Agent Technology (23 pages) est un catalogue d'équipement pour les agents, avec de l'équipement personnel, standard ou prototype, et de nouveaux vaisseaux. L'ouvrage se termine par un index (1 page) et deux pages de publicités.
Cette fiche a été rédigée le 25 août 2009. Dernière mise à jour le 16 mars 2016.
5ème ouvrage de la série de suppléments consacrés à un archétype de Traveller, Agent s'intéresse aux hommes de terrain : le flic, l'investigateur, l'espion, l'analyste, l'agent corporatiste et le chasseur de primes.
D'une structure classique (nouvelles options de personnage, approfondissement de l'archétype, matériel), il est pourtant le meilleur de la série. La raison est qu'il décrit plus profondément le travail associé à ces archétypes. Par exemple, la loi, essentiellement planétaire, induit l'existence des chasseurs de primes pour faire face aux fuyards dans la galaxie. Ou bien par exemple comment les mégacorporations utilisent des agents et comment une guerre corporatiste peut éclater.
Mais, si c'est le meilleur de la série jusque là, ça ne va pas très loin pour autant. Par exemple, sur l'aspect corporatiste, vous retrouverez les thématiques cyberpunk, les agents restant finalement grosso modo des shadowrunners. Mais n'importe quel jdr cyberpunk ira plus loin dans sa réflexion qu'Agent. On se contente de rester en surface. C'est dommage, parce que le côté spatial engendre forcément une façon différente d'aborder les choses.
Certes, je ne dis pas que j'attends spécialement Traveller sur des réflexions profondes (au contraire, par exemple, d'un jeu transhumaniste). Traveller reste un jeu plutôt space-opéra limite rétro-SF. Mais si déjà l'éditeur pond entre 100 et 150 pages par archétype en 9 livres, eh bien je pense qu'ils pourraient quand même pousser la réflexion et ne pas rester à la surface des choses.
Dans l'ensemble, de ceux que j'ai lu jusque là, c'est le meilleur, certes, mais ça n'est guère mieux qu'un petit "assez bien". 3/5.
Critique écrite en septembre 2021.
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